vendredi 22 octobre 2010

Premières neiges en Belgique

Comme prévu par la plupart des modèles météorologiques, les premières chutes de neige se sont manifestées ce 20 octobre sur les sommets d'Ardenne. GFS s'est avéré très fiable car il entrevoyait déjà la possibilité de chutes de neige depuis plus d'une semaine.
Une dépression située au nord-est de nos régions fit basculer l'origine des masses d'air du Nord-Ouest au Nord.



Ainsi, la température en altitude chuta jusqu'à -4 à -5°C localement sur nos régions. De telles températures étaient trop élevées pour voir des flocons tomber en plaine et en moyenne Belgique. Par contre, au dessus de 400m, la possibilité de voir quelques flocons était bien plus élevée.



Maintenant, la température en altitude n'est pas une condition suffisante pour voir tomber la neige. Il faut aussi qu'il règne une certaine instabilité pour qu'il se forme des cumulus assez gros pour précipiter. La situation atmosphérique du 20 octobre satisfaisait parfaitement ces conditions: la masse d'air froide en passant au dessus de la Mer du Nord encore très douce (environ 14°C) se chargeait en humidité et devenait très instable grâce à la différence de température entre la masse d'eau et celle d'air (mouvements convectifs puissants) jusqu'à former des averses qui se déversaient sur les terres.



En plaine, comme à Bruxelles, cette instabilité a mené à des averses de pluie parfois modérées. Sur les sommets d'Ardenne par contre (au dessus de 500m), neige a remplacé la pluie en deuxième partie de journée.
Malheureusement, ces averses de neige fondante et très collantes n'étaient souvent pas assez fortes et longues pour laisser derrière leur passage un léger manteau blanc.

A Botrange (694m), par exemple, seul une mince pellicule de neige fut observée en fin d'après-midi, avant de fondre définitivement avant la baisse des températures nocturnes.


A Monschau-Mutzenich (610m) par contre, deux averses de neige successives entre 16 et 17h40 laissèrent finalement plus de 2cm au sol. Cet enneigement disparut cependant au cours de la nuit.

A 17h45:


Une demi-heure plus tard:



La dernière accumulation de neige en Ardenne lors d'un mois d'octobre remonte au 24 octobre 2003. Pour comparaison, en 2009, il n'y a neigé qu'à partir du 2 décembre, tandis qu'en 2008, il fallut attendre le 22 novembre, soit respectivement un moins et demi et un moins plus tard que cette année. Donc, sans être exceptionnelles, ces premières neiges sont pour le moins remarquables.

dimanche 17 octobre 2010

Premiers flocons (en grains) sur les Hautes-Fagnes

La transition entre l'été et l'automne a été très rude cette année. Au début du week-end passé, la température dépassait encore largement 20°C en certains endroits, comme à Bruxelles ou à Kleine Brogel, en Campine, où la température a même dépassé 25°C!
Mais depuis, la température n'est plus jamais remontée au dessus de 20°C et les maximas inférieurs à 15°C deviennent presque coutume.
Les gelées sont devenues fréquentes dans les vallées d'Ardenne, et le gel au sol s'est parfois avéré modéré (températures au sol inférieures à -6°C à Wirtzfeld, par exemple). Même à Bruxelles, le givre s'est déjà fait observer le 14 octobre et la température a failli descendre sous 0°C (je mesurais 0,4°C vers 8h00).

Aujourd'hui, c'est la neige qui semble vouloir faire son apparition.
Sous la chape de nuages bas qui recouvre le sud de la Belgique, la température peine à monter: alors qu'on observe déjà 10°C sur le nord du pays, on ne dépasse pas 5°C dans la vallée de la Meuse.


Et à mesure que l'on s'approche des sommets d'Ardenne, la température s'approche (forcément) de 0°C. A Elsenborn par exemple, il fait à peine 2°C sous un brouillard très épais (la visibilité est limitée à 100m). On peut alors imaginer que sur les plus hauts sommets des Hautes-Fagnes, la température soit d'à peine 1°C environ, température plus que raisonnable pour observer de la neige.


Et en effet, la station d'Elsenborn annonce de faibles précipitations sous forme de neige en grains (évidemment très éphémères)... Il s'agirait donc des premières neiges de l'année, et un 17 octobre, s'il vous plaît! L'année passée, les premier flocons s'observaient à peine un mois et demi plus tard, au début du mois de décembre, tandis qu'il y a deux ans, la neige ne commençait à tomber qu'à la fin du mois de novembre.
Cette date n'est évidemment pas exceptionnelle pour l'apparition de la neige dans les Hautes-Fagnes (d'autant plus qu'il ne s'agirait que de neige en grains): en moyenne, les premières neiges s'observent aux alentours du 1er Novembre (avec une variabilité moyenne d'une semaine et demie). La chute de neige la plus précoce s'est quant à elle déroulée le 3 octobre 1994.

Ci-dessous, une prise de vue des alentour de Botrange, ce matin.


Il faudra encore un peu de patience avant d'observer de la neige à gros flocons en Belgique. Peut-être seront-ils déjà observables Mercredi ou Jeudi prochain?
Ceci fera l'objet d'un autre message...

samedi 11 septembre 2010

Premières gelées de la saison la semaine prochaine?

L'été météorologique a pris fin depuis 11 jours déjà et laisse place à l'automne, saison des premières gelées et premières neiges, ainsi que du brouillard.
Le modèle de prévisions GFS entrevoit déjà les premières gelées de la saison pour les hautes vallées ardennaises.

A cette période de l'année, pour qu'il y ait des gelées il faut tout d'abord que la température en altitude soit fraîche, ce qui est à peu près vérifié sur la carte suivante. Une température de 3-4°C à 850 hPa à cette époque de l'année, sans être anormale, est près de 4°C sous les moyennes.


Mais 4°C à 850 hPa, c'est loin d'être suffisant pour observer des gelées au sol par ciel couvert et/ou par temps venteux. Il faut que le ciel soit dégagé et le temps calme, pour que le rayonnement fasse se refroidir les basses couches. Et c'est à peu près le cas sur la carte suivante: les isobares espacés laissent présager d'un vent assez faible et la pression atmosphérique de 1010 hPa et le géopotentiel dans la moyenne haute (vert-jaune) sont suffisants pour que le ciel se dégage et le vent se calme (Ceci dit, notez qu'il peut faire très mauvais avec 1015hPa et un géopotentiel similaire... le temps n'est absolument pas tributaire de ces caractères).


Et enfin, dernière carte qui vient conforter mon hypothèse: la carte des températures de GFS 0,5°. Elle nous indique des valeurs proches ou inférieures à 3°C sur la Haute-Ardenne en milieu de nuit. Il est donc tout à fait possible qu'en certain endroits ponctuels propices à l'accumulation de froid (comme l'aérodrome d'Elsenborn) on puisse observe des gelées, d'autant plus que la baisse des température se poursuit encore jusqu'au plus tard 7h00 du matin à cette période de l'année.



L'échéance est cependant encore très lointaine (J+7) et l'indice de confiance de telles prévisions est souvent inférieur à 5/10. Ces informations sont donc à prendre avec des pincettes.

Marée noire: suivi et bilan

Vous pouvez désormais "admirer" l'ampleur de la fuite via une webcam installée un peu plus de deux semaines après le début de la fuite, par des robots sous-marins:

Voici ce que l'on pouvait voir au fil des jours:

- 24 mai 2010:

La fuite est clairement visible. La couleur annonce clairement qu'il s'agit de pétrole. On remarque le bras du robot qui plonge dans la fuite, pour faire je ne sais quelle opération.

- 28 mai 2010:

Il y a du remous, ce jour. On tente de colmater la fuite en y infectant des débris et des boues. En vain...

- 30 mai 2010:

Les tentatives de colmatage continuent. J'ai suivi en direct une opération: le placement d'un crocher sur un plot en béton. Un bête opération comme celle là a mis plusieurs minutes à être réalisée.

Première difficulté: prendre le crochet à l'aide d'un bras mécanique.


Deuxième difficulté: accrocher le crochet sur l'accroche en métal au sommet du plot en béton. Première tentative... échec.

Deuxième essai.

Opération réussie...


-1 Juin 2010:

Les travaux continuent...



La fuite a finalement pris fin mi-juillet, suite au forage de deux puits secondaires permettant le colmatage du conduit endommagé. L'écoulement du pétrole n'est cependant pas totalement terminé mais se produit à une cadence bien moindre.
La quantité totale de brut déversé dans le Golfe du Mexique au 15 juillet est évaluée à 1.175.000 t, au rythme moyen de 9 millions de litres par jour, soit un chiffre bien plus élevé que les premières estimations de BP.
Ce chiffre place cette marée noire en deuxième place pour l'importance du volume de brut déversé. Seule la fuite du puits de Lakeview (Californie) avait fait "mieux", mais en plus d'un an et demi, avec 1.230.000 t déversées au total.
Les quantités de pétrole déversées sur les côtes étasuniennes ne représentent que la partie immergée de l'iceberg: des quantités immenses de pétrole gisent encore en nappes plusieurs centaines de mètres sous la surface de la mer.

jeudi 9 septembre 2010

Banquise en très mauvaise passe

L'été météorologique a déjà pris fin, mais la fonte de la banquise arctique poursuit sa fonte. C'est tout à fait normal, elle se poursuit habituellement jusqu'à la moitié du mois de septembre. Ce qui l'est moins c'est que sont rythme de fonte se soit accru ces dernières semaines. L'anomalie négative de surface couverte par la banquise s'est en effet accru de 500.000 kilomètres en 3 semaines seulement, venant ainsi titiller le record de l'été boral 2007. Cette année là, l'extent de la banquise était descendu sous 3 millions de kilomètres carrés de surface. Aujourd'hui, la banquise semble vouloir renouveler "l'exploit"...


[En l'espace de deux semaines, la surface de la banquise a diminué de près d'un million de kilomètres carrés, alors que la fonte semblait se ralentir]


[La surface de la banquise semble vouloir descendre sous 3.000.000 km². Ce n'est arrivé qu'une seule fois, en 2007]


[Les deux couloirs maritimes du NE et du NO sont ouverts, pour la quatrième année consécutive (avant 2007, c'était extrêmement rare)]

Avec la reprise de l'activité solaire ces derniers mois et l'approche du nouveau maximum solaire, les prochains minima de l'extent de la banquise risquent de battre tous les records...

jeudi 2 septembre 2010

S; Hawking: "l'Univers n'a pas eu besoin de Dieu pour exister"

Ces propos contrastent avec ce qu'affirmait précédemment le célèbre physicien et vulgarisateur scientifique brittanique Stephen Hawking. Dans "Une brève histoire du temps, du Big Bang aux trous noirs", 1988, S;H. affirmait que les théories quantiques et autres théories d'astro-physique ne remettaient pas en cause la possibilité qu'une force supérieure soit à l'origine de l'Univers.
Aujourd'hui, le scientifique retourne sa veste: l'Univers n'aurait selon lui pas eu besoin de l'intervention d'une divinité pour exister. Il ne fait aucun doute que cette affirmation est murement réfléchie.


L'univers n'a pas eu besoin de Dieu pour être créé, affirme l'astrophysicien britannique Stephen Hawking dans un nouveau livre à paraître, selon des extraits publiés jeudi par le quotidien The Times.

"L'univers a-t-il eu besoin d'un créateur? Non", répond le plus célèbre scientifique britannique. La main de Dieu n'était pas nécessaire pour créer l'univers, qui s'est en fait formé de lui-même, en toute logique des lois de la physique, explique-t-il.

"En raison de la loi de la gravité, l'univers peut se créer de lui-même, à partir de rien. La création spontanée est la raison pour laquelle quelque chose existe, pour laquelle l'univers existe, pour laquelle nous existons", ajoute le scientifique.

"Il n'est pas nécessaire d'invoquer Dieu pour activer l'univers", tranche-t-il.

Cette déclaration rompt avec les propos précédents de Stephen Hawking qui avait jusqu'à présent estimé que considérer Dieu comme le créateur de l'univers n'était pas incompatible avec la science.

Son nouveau livre à paraître le 9 septembre, "The Grand Design", démonte la théorie d'Isaac Newton selon laquelle l'univers n'a pu être créé sans la main de Dieu.

Stephen Hawking cite en particulier la découverte en 1992 d'une planète en orbite autour d'une étoile autre que le Soleil. "Cela rend la coïncidence de nos conditions (un seul Soleil et une distance parfaite entre la Terre et le Soleil, NDLR) beaucoup moins remarquable, beaucoup moins convaincante en tant que preuve que la Terre a été conçue dans le but précis de nous satisfaire, nous les êtres humains", écrit le scientifique.

Source: RTBF info

samedi 28 août 2010

Canicule remarquable pour la saison en Espagne

Des températures remarquables pour la saison ont été relevées cette après midi dans le Sud Est de l'Espagne, souvent supérieurs à 40°C.
A Valence, elle a même dépassé 44°C.