vendredi 22 octobre 2010

Premières neiges en Belgique

Comme prévu par la plupart des modèles météorologiques, les premières chutes de neige se sont manifestées ce 20 octobre sur les sommets d'Ardenne. GFS s'est avéré très fiable car il entrevoyait déjà la possibilité de chutes de neige depuis plus d'une semaine.
Une dépression située au nord-est de nos régions fit basculer l'origine des masses d'air du Nord-Ouest au Nord.



Ainsi, la température en altitude chuta jusqu'à -4 à -5°C localement sur nos régions. De telles températures étaient trop élevées pour voir des flocons tomber en plaine et en moyenne Belgique. Par contre, au dessus de 400m, la possibilité de voir quelques flocons était bien plus élevée.



Maintenant, la température en altitude n'est pas une condition suffisante pour voir tomber la neige. Il faut aussi qu'il règne une certaine instabilité pour qu'il se forme des cumulus assez gros pour précipiter. La situation atmosphérique du 20 octobre satisfaisait parfaitement ces conditions: la masse d'air froide en passant au dessus de la Mer du Nord encore très douce (environ 14°C) se chargeait en humidité et devenait très instable grâce à la différence de température entre la masse d'eau et celle d'air (mouvements convectifs puissants) jusqu'à former des averses qui se déversaient sur les terres.



En plaine, comme à Bruxelles, cette instabilité a mené à des averses de pluie parfois modérées. Sur les sommets d'Ardenne par contre (au dessus de 500m), neige a remplacé la pluie en deuxième partie de journée.
Malheureusement, ces averses de neige fondante et très collantes n'étaient souvent pas assez fortes et longues pour laisser derrière leur passage un léger manteau blanc.

A Botrange (694m), par exemple, seul une mince pellicule de neige fut observée en fin d'après-midi, avant de fondre définitivement avant la baisse des températures nocturnes.


A Monschau-Mutzenich (610m) par contre, deux averses de neige successives entre 16 et 17h40 laissèrent finalement plus de 2cm au sol. Cet enneigement disparut cependant au cours de la nuit.

A 17h45:


Une demi-heure plus tard:



La dernière accumulation de neige en Ardenne lors d'un mois d'octobre remonte au 24 octobre 2003. Pour comparaison, en 2009, il n'y a neigé qu'à partir du 2 décembre, tandis qu'en 2008, il fallut attendre le 22 novembre, soit respectivement un moins et demi et un moins plus tard que cette année. Donc, sans être exceptionnelles, ces premières neiges sont pour le moins remarquables.

dimanche 17 octobre 2010

Premiers flocons (en grains) sur les Hautes-Fagnes

La transition entre l'été et l'automne a été très rude cette année. Au début du week-end passé, la température dépassait encore largement 20°C en certains endroits, comme à Bruxelles ou à Kleine Brogel, en Campine, où la température a même dépassé 25°C!
Mais depuis, la température n'est plus jamais remontée au dessus de 20°C et les maximas inférieurs à 15°C deviennent presque coutume.
Les gelées sont devenues fréquentes dans les vallées d'Ardenne, et le gel au sol s'est parfois avéré modéré (températures au sol inférieures à -6°C à Wirtzfeld, par exemple). Même à Bruxelles, le givre s'est déjà fait observer le 14 octobre et la température a failli descendre sous 0°C (je mesurais 0,4°C vers 8h00).

Aujourd'hui, c'est la neige qui semble vouloir faire son apparition.
Sous la chape de nuages bas qui recouvre le sud de la Belgique, la température peine à monter: alors qu'on observe déjà 10°C sur le nord du pays, on ne dépasse pas 5°C dans la vallée de la Meuse.


Et à mesure que l'on s'approche des sommets d'Ardenne, la température s'approche (forcément) de 0°C. A Elsenborn par exemple, il fait à peine 2°C sous un brouillard très épais (la visibilité est limitée à 100m). On peut alors imaginer que sur les plus hauts sommets des Hautes-Fagnes, la température soit d'à peine 1°C environ, température plus que raisonnable pour observer de la neige.


Et en effet, la station d'Elsenborn annonce de faibles précipitations sous forme de neige en grains (évidemment très éphémères)... Il s'agirait donc des premières neiges de l'année, et un 17 octobre, s'il vous plaît! L'année passée, les premier flocons s'observaient à peine un mois et demi plus tard, au début du mois de décembre, tandis qu'il y a deux ans, la neige ne commençait à tomber qu'à la fin du mois de novembre.
Cette date n'est évidemment pas exceptionnelle pour l'apparition de la neige dans les Hautes-Fagnes (d'autant plus qu'il ne s'agirait que de neige en grains): en moyenne, les premières neiges s'observent aux alentours du 1er Novembre (avec une variabilité moyenne d'une semaine et demie). La chute de neige la plus précoce s'est quant à elle déroulée le 3 octobre 1994.

Ci-dessous, une prise de vue des alentour de Botrange, ce matin.


Il faudra encore un peu de patience avant d'observer de la neige à gros flocons en Belgique. Peut-être seront-ils déjà observables Mercredi ou Jeudi prochain?
Ceci fera l'objet d'un autre message...

samedi 11 septembre 2010

Premières gelées de la saison la semaine prochaine?

L'été météorologique a pris fin depuis 11 jours déjà et laisse place à l'automne, saison des premières gelées et premières neiges, ainsi que du brouillard.
Le modèle de prévisions GFS entrevoit déjà les premières gelées de la saison pour les hautes vallées ardennaises.

A cette période de l'année, pour qu'il y ait des gelées il faut tout d'abord que la température en altitude soit fraîche, ce qui est à peu près vérifié sur la carte suivante. Une température de 3-4°C à 850 hPa à cette époque de l'année, sans être anormale, est près de 4°C sous les moyennes.


Mais 4°C à 850 hPa, c'est loin d'être suffisant pour observer des gelées au sol par ciel couvert et/ou par temps venteux. Il faut que le ciel soit dégagé et le temps calme, pour que le rayonnement fasse se refroidir les basses couches. Et c'est à peu près le cas sur la carte suivante: les isobares espacés laissent présager d'un vent assez faible et la pression atmosphérique de 1010 hPa et le géopotentiel dans la moyenne haute (vert-jaune) sont suffisants pour que le ciel se dégage et le vent se calme (Ceci dit, notez qu'il peut faire très mauvais avec 1015hPa et un géopotentiel similaire... le temps n'est absolument pas tributaire de ces caractères).


Et enfin, dernière carte qui vient conforter mon hypothèse: la carte des températures de GFS 0,5°. Elle nous indique des valeurs proches ou inférieures à 3°C sur la Haute-Ardenne en milieu de nuit. Il est donc tout à fait possible qu'en certain endroits ponctuels propices à l'accumulation de froid (comme l'aérodrome d'Elsenborn) on puisse observe des gelées, d'autant plus que la baisse des température se poursuit encore jusqu'au plus tard 7h00 du matin à cette période de l'année.



L'échéance est cependant encore très lointaine (J+7) et l'indice de confiance de telles prévisions est souvent inférieur à 5/10. Ces informations sont donc à prendre avec des pincettes.

Marée noire: suivi et bilan

Vous pouvez désormais "admirer" l'ampleur de la fuite via une webcam installée un peu plus de deux semaines après le début de la fuite, par des robots sous-marins:

Voici ce que l'on pouvait voir au fil des jours:

- 24 mai 2010:

La fuite est clairement visible. La couleur annonce clairement qu'il s'agit de pétrole. On remarque le bras du robot qui plonge dans la fuite, pour faire je ne sais quelle opération.

- 28 mai 2010:

Il y a du remous, ce jour. On tente de colmater la fuite en y infectant des débris et des boues. En vain...

- 30 mai 2010:

Les tentatives de colmatage continuent. J'ai suivi en direct une opération: le placement d'un crocher sur un plot en béton. Un bête opération comme celle là a mis plusieurs minutes à être réalisée.

Première difficulté: prendre le crochet à l'aide d'un bras mécanique.


Deuxième difficulté: accrocher le crochet sur l'accroche en métal au sommet du plot en béton. Première tentative... échec.

Deuxième essai.

Opération réussie...


-1 Juin 2010:

Les travaux continuent...



La fuite a finalement pris fin mi-juillet, suite au forage de deux puits secondaires permettant le colmatage du conduit endommagé. L'écoulement du pétrole n'est cependant pas totalement terminé mais se produit à une cadence bien moindre.
La quantité totale de brut déversé dans le Golfe du Mexique au 15 juillet est évaluée à 1.175.000 t, au rythme moyen de 9 millions de litres par jour, soit un chiffre bien plus élevé que les premières estimations de BP.
Ce chiffre place cette marée noire en deuxième place pour l'importance du volume de brut déversé. Seule la fuite du puits de Lakeview (Californie) avait fait "mieux", mais en plus d'un an et demi, avec 1.230.000 t déversées au total.
Les quantités de pétrole déversées sur les côtes étasuniennes ne représentent que la partie immergée de l'iceberg: des quantités immenses de pétrole gisent encore en nappes plusieurs centaines de mètres sous la surface de la mer.

jeudi 9 septembre 2010

Banquise en très mauvaise passe

L'été météorologique a déjà pris fin, mais la fonte de la banquise arctique poursuit sa fonte. C'est tout à fait normal, elle se poursuit habituellement jusqu'à la moitié du mois de septembre. Ce qui l'est moins c'est que sont rythme de fonte se soit accru ces dernières semaines. L'anomalie négative de surface couverte par la banquise s'est en effet accru de 500.000 kilomètres en 3 semaines seulement, venant ainsi titiller le record de l'été boral 2007. Cette année là, l'extent de la banquise était descendu sous 3 millions de kilomètres carrés de surface. Aujourd'hui, la banquise semble vouloir renouveler "l'exploit"...


[En l'espace de deux semaines, la surface de la banquise a diminué de près d'un million de kilomètres carrés, alors que la fonte semblait se ralentir]


[La surface de la banquise semble vouloir descendre sous 3.000.000 km². Ce n'est arrivé qu'une seule fois, en 2007]


[Les deux couloirs maritimes du NE et du NO sont ouverts, pour la quatrième année consécutive (avant 2007, c'était extrêmement rare)]

Avec la reprise de l'activité solaire ces derniers mois et l'approche du nouveau maximum solaire, les prochains minima de l'extent de la banquise risquent de battre tous les records...

jeudi 2 septembre 2010

S; Hawking: "l'Univers n'a pas eu besoin de Dieu pour exister"

Ces propos contrastent avec ce qu'affirmait précédemment le célèbre physicien et vulgarisateur scientifique brittanique Stephen Hawking. Dans "Une brève histoire du temps, du Big Bang aux trous noirs", 1988, S;H. affirmait que les théories quantiques et autres théories d'astro-physique ne remettaient pas en cause la possibilité qu'une force supérieure soit à l'origine de l'Univers.
Aujourd'hui, le scientifique retourne sa veste: l'Univers n'aurait selon lui pas eu besoin de l'intervention d'une divinité pour exister. Il ne fait aucun doute que cette affirmation est murement réfléchie.


L'univers n'a pas eu besoin de Dieu pour être créé, affirme l'astrophysicien britannique Stephen Hawking dans un nouveau livre à paraître, selon des extraits publiés jeudi par le quotidien The Times.

"L'univers a-t-il eu besoin d'un créateur? Non", répond le plus célèbre scientifique britannique. La main de Dieu n'était pas nécessaire pour créer l'univers, qui s'est en fait formé de lui-même, en toute logique des lois de la physique, explique-t-il.

"En raison de la loi de la gravité, l'univers peut se créer de lui-même, à partir de rien. La création spontanée est la raison pour laquelle quelque chose existe, pour laquelle l'univers existe, pour laquelle nous existons", ajoute le scientifique.

"Il n'est pas nécessaire d'invoquer Dieu pour activer l'univers", tranche-t-il.

Cette déclaration rompt avec les propos précédents de Stephen Hawking qui avait jusqu'à présent estimé que considérer Dieu comme le créateur de l'univers n'était pas incompatible avec la science.

Son nouveau livre à paraître le 9 septembre, "The Grand Design", démonte la théorie d'Isaac Newton selon laquelle l'univers n'a pu être créé sans la main de Dieu.

Stephen Hawking cite en particulier la découverte en 1992 d'une planète en orbite autour d'une étoile autre que le Soleil. "Cela rend la coïncidence de nos conditions (un seul Soleil et une distance parfaite entre la Terre et le Soleil, NDLR) beaucoup moins remarquable, beaucoup moins convaincante en tant que preuve que la Terre a été conçue dans le but précis de nous satisfaire, nous les êtres humains", écrit le scientifique.

Source: RTBF info

samedi 28 août 2010

Canicule remarquable pour la saison en Espagne

Des températures remarquables pour la saison ont été relevées cette après midi dans le Sud Est de l'Espagne, souvent supérieurs à 40°C.
A Valence, elle a même dépassé 44°C.

jeudi 26 août 2010

Canicule tardive au sud de la France

Une situation atmosphérique particulière a permis à la température d'atteindre des sommets aujourd'hui dans le sud de la France. Les records absolus de 2003 ont même failli tomber en certains endroits. Cette canicule est d'autant plus remarquable qu'elle se produit à la veille de l'automne astronomique.



[On a mesuré un maximum de 41,1°C à Montauban, soit une valeur à peine 0,8°C inférieure au record établi en juillet 2003]


[Des températures de plus de 24°C à 850 hPa dans un flux de sud étaient à l'origine de ces températures caniculaires.]

mercredi 25 août 2010

Résultat des pluies des 16 et 17 août 2010

La pluie est finalement tombée presque en continu sur Bruxelles du dimanche 15 août à 16 heures jusqu'au mardi à 12 heures, avec des périodes plus calmes et d'autres de pluie intenses.
En l'espace de 24 heures, lundi, il est tombé à Uccle l'équivalent d'un mois de précipitations, soit 78,8 mm. C'est le total de précipitations journalières le plus élevé jamais observé à cette station. J'ai pour ma part relevé 58 mm de pluie ce jour là.

En fait, la zone de précipitations à l'origine de ces totaux exceptionnels a fait un aller-retour au dessus de notre pays. Dimanche, elle arrivait par l'est du pays, après avoir copieusement arrosé l'Allemagne et la Suisse.


Lundi, la perturbation fait demi-tour, en empruntant un chemin plus au Nord, arrosant cette fois plus abondamment le Nord de la Belgique que la Wallonie. Ensuite, tout en se désagrégeant, elle s'est décalée vers le sud, arrosant une nouvelle fois la Wallonie et Bruxelles.


Résultat, lundi, les totaux de précipitations étaient très élevés sur une grande partie de la Belgique, et sur une partie Nord-Est de la France et le sud des Pays-Bas. Sur la région Bruxelloise, les totaux sont tous supérieurs à 50 mm, avec un dégradé vers l'est: les régions de l'est de la capitale, comme chez moi, n'ont reçu que 50 mm, tandis que plus à l'ouest, comme c'est le cas de la station d'Uccle, les totaux étaient supérieurs à 70 mm.



Mardi, un ciel de traîne à l'arrière de la perturbation caractérisait encore notre temps. Les pluies sont donc restées très fréquentes, et les totaux de précipitations élevés: plus de 30 mm furent relevés sur la région Bruxelloise.


Finalement, ce ne sont pas moins de 100 mm de pluie qui auront été récoltés à la station d'Uccle (un peu moins chez moi, mais cela reste énorme) en trois jours.

mardi 24 août 2010

Dossier: Vague de Froid de l'hiver 2008-2009

Un nouvel article est mis en ligne sur la page dédiée aux vagues de froid. J'y retrace la vague de froid de l'hiver 2008-2009, avec un reportage photo et les relevées de température quotidiens.

Voici un extrait:


"Cette vague de froid, commençant le 26 décembre 2008 et s’achevant le 11 janvier 2009 n’aura pas duré moins de 16 jours. On observera aussi 6 jours de neige au sol, neige qui persistera sous forme de traces jusqu’au 14 janvier, soit 9 jours après les premières chutes de neige.


C’est la formation d’un anticyclone assez puissant au nord de nos contrées (sur l'Ecosse et la Scandinavie) qui nous a fait passer d’un flux d’ouest, plutôt doux, à un flux continental, plus froid."

Pour lire l'article en entier, suivre ce lien: http://climatehurt.blogspot.com/p/les-vagues-de-froid.html

dimanche 15 août 2010

Pluie importantes prévues en Europe Occidentale

Le premier épisode pluvieux important de cet été est sur le point de se produire en Belgique et en France.
Jusqu'ici, les précipitations frontales n'ont été que très faibles et n'ont jamais occasionné des cumuls significatifs. Les seuls cumuls importants se sont produits lors d'orages, assez fréquent au début de la saison. Mais ces pluies subites ne prennent pas le temps d'imprégner le sol et de renflouer les nappes phréatiques.

Mais celles-ci sont sur le point de faire le plein dans les prochaines 50 heures. Les cartes de cumuls sont pour le moins impressionnantes:


Les cumuls pourraient approcher voir dépasser les 100 mm de pluie d'ici à mardi matin sur les sommets belges, et dépasser sur une grande partie de la Belgique et du Nord-Ouest de la France les 60 mm.

Ces précipitations se font dores-et-déjà ressentir sur la Belgique et le Nord de la France. Bruxelles et la Wallonie peuvent s'apprêter à 24 heures de pluie continue.



C'est une faible dépression qui est à l'origine de ces précipitations. En fait, c'est la persistance de ces précipitations qui est remarquable et non leur intensité. Le centre de la dépression va se déplacer de telle sorte que la perturbation fait du sur-place sur la Wallonie entre autres.


[L'enroulement de la dépression à l'origine de ces précipitations est très facilement visible sur cette image satellite]


[Les isobares plutôt serrés nous annonce un vent fort pour la journée de mardi sr la frontière Franco-Belge]

La plupart des organismes météorologiques ont posté des alertes aux précipitations importantes. Estofex place une partie du Bénélux en vigilance rouge, tandis que météobelgique nous place en vigilance orange (soit de 50 à 100mm de pluie prévus).


C'est d'ailleurs cette même perturbation qui est à l'origine des inondations et des pluies torrentielles en Suisse. Je cite l'article de la RTBF:

Des trombes d'eau se sont abattues ce week-end sur le nord-ouest de la Suisse. Le canton de Berne a été le plus touché. Il est tombé sur la capitale un cinquième de la quantité moyenne de pluie pour un mois d'août.

Les pompiers ont été sollicités en plusieurs endroits du pays pour des inondations.

Dans le canton de Berne, des ruisseaux sont sortis de leur lit et des immeubles ont été inondés. Plusieurs routes ont été fermées. Personne n'a toutefois été blessé.

Des routes ont aussi été fermées dans le Jura, a indiqué la police cantonale.

La pluie s'est mise à tomber samedi après-midi dans plusieurs régions du pays. La ville de Berne a connu les plus fortes précipitations: en 18 heures, il est tombé 90,2 litres par m2.

Les précipitations ont aussi perturbé le trafic routier. Les cols du Nufenen et de la Furka ont été enneigés, indique ViaSuisse dans un communiqué.


samedi 24 juillet 2010

Canicule exceptionnelle en Russie occidentale

Sécheresse interminable, températures nocturnes supérieures à 20°C et maxima supérieurs à 35°C, voici le temps que doivent affronter les Moscovites depuis plus d'une semaine. Et c'est loin d'être fini.
Tandis qu'en Europe Occidentale, la température tend à rejoindre les normales saisonnières après une longue période de chaleur, l'Ouest de la Russie est plongé dans une canicule sans précédent depuis l'ère stalinienne.

Voici la situation aujourd'hui:


La température à 850 hPa dépasse 20°C jusqu'au 60ème parallèle, ce qui signifie que la température au sol y dépasse sans doute 30°C. A Moscou, la température en altitude est proche de 21°C, ce qui signifie que la température au sol y est proche de 21+16°C= 37°C!
Et pourtant, la situation d'aujourd'hui est loin d'être des plus extrêmes. En effet, les prévisions sont fort pessimiste en ce qui concerne la suite de cette canicule. La plupart des modèles la voient s'intensifier en début de semaine prochaine pour atteindre son maximum jeudi prochain.
GFS voit le seuil des 20°C à 850 hPa atteindre ou même dépasser le cercle polaire arctique. Dans la région de Moscou, cette température pourrait même atteindre 24°C, ce qui, avec un ciel dégagé, garantirait un maximum de 40°C! En effet, notre petit calcul nous donne, pour un ciel plutôt dégagé: 16°C+24°C= 40°C!




[Les températures prévues sont tellement élevées qu'elles dépassent même l'échelle de wettenzentrale. On devine cependant qu'elles doivent flirter ou dépasser les 40°C les 30 et 31 juillet]

La carte suivante nous montre les prévisions pour les coordonnées 33°E-66°N, donc pour une région proche du cercle polaire arctique. On voit la température flirter trois jours de suite avec le seuil caniculaire de 30°C, et même de dépasser le 30 juillet, avec 31°C. C'est évidemment une valeur exceptionnelle pour cette région de toundra.



Paradoxalement, cette canicule cause beaucoup de morts... par noyade. En effet, cette chaleur cause une véritable ruée vers les lacs de la région, et de nombreuses personnes sont mortes suite au choc thermique (la température des lacs est souvent de plus de 15°C inférieure à celle de l'air) ou à l'abus d'alcool (certaines personnes décédées présentaient un taux d'alcoolémie trop élevé, or l'alcool est déconseillé par temps chaud et rend plus sensible aux chocs thermiques).

vendredi 23 juillet 2010

Mon absence prolongée prend fin

Suite à divers problèmes, je n'ai plus pu poster de nouveaux articles ces dernières semaines.

Voici les phénomènes météorologiques les plus importants que j'aurais voulu analyser:

-La vague de chaleur (la première depuis 2006) qui a touché la Belgique début juillet.
Un lien intéressant à ce sujet: http://www.meteobelgique.be/communaute/1498-flash-du-12-juillet-2010-vague-de-chaleur-cest-officiel.html


-Les violents orages qui ont touché le sud du pays le 15 juillet.
Un lien à ce sujet: http://www.meteobelgique.be/communaute/1500-flash-du-15-juillet-2010-orages-violents-sur-la-belgique.html

Quelques photos de ce qu'on appelle aujourd'hui "la tempête du 15 juillet". Des rafales de plus de 130 km/h ont été observées.

[Le toit d'une maison a été arraché par la force du vent]





[Les dégâts que nous révèlent les deux dernières photos ressemblent particulièrement à ceux que l'on découvre à l'arrière de tornades]

jeudi 8 juillet 2010

Tremblement de terre en Californie (5,4)

Voici un article (écourté) de la Presse anglophone:
A 5.4 earthquake rocked Southern California this afternoon and was felt across a wide area.

According to U.S. Geological Survey, the quake hit at 4:53 p.m. near Borrego Springs, about 28 miles south of Palm Springs. It was followed by several small aftershocks.

There were no immediate reports of damage or injuries, but some residents said the quake caused glass to break.

Its the latest in a string of powerful of quakes to hit Southern California in the last few months, ever since a 7.2 quake hit the Mexicali area on Easter Sunday.

The Los Angeles Fire Department said it has not received reports of serious damage or injuries.


[Intensité du tremblement de terre en fonction de la distance à l'épicentre]

L'avion du futur boucle son vol de nuit

L'avion expérimental Solar Impulse a atterri jeudi matin en Suisse sans encombre après un vol de 26 heures uniquement propulsé par l'énergie solaire et ses batteries, ouvrant la voie à un tour du monde d'ici environ trois ans.


Le prototype, dont les ailes sont recouvertes de 12 000 cellules photo-voltaïques alimentant ses quatre moteurs électriques, et qui a une envergure de 63,4 mètres pour 1600 kilos, avait pris son envol mercredi matin pour un périple non-stop au dessus du Jura suisse. Le prototype HB-SIA a profité de conditions météorologiques idéales: il s'est élevé jusqu'à 8700 mètres d'altitude pour accumuler l'énergie solaire nécessaire pour traverser la nuit. Durant les premières heures nocturnes, l'avion est redescendu à 1500 m et n'a perdu que peu d'altitude par après.

Dans la soirée de mercredi, les organisateurs ont décidé de poursuivre le vol de nuit, estimant que les batteries de l'appareil étaient suffisamment chargées pour tenir jusqu'au petit matin.L'appareil a passé sa nuit à effectuer plusieurs rondes entre l'aérodrome Broyard et le lac de Morat, à une vitesse d'environ 23 nœuds (50 km/h), afin de préserver le maximum d'énergie.

Ce vol, qui intervient trois mois après un premier vol d'une heure et demie, est une étape cruciale pour le projet dirigé par l'explorateur Bertrand Piccard. "Pour la première fois, un avion solaire a volé un jour et une nuit d'affilée sans carburant", a-t-il déclaré, ému, jeudi matin à l'aérodrome de Payerne. "Aujourd'hui, Solar Impulse a démontré que l'exploit est possible", a-t-il poursuivi.

Il permet de tester la capacité de l'appareil à voler de jour comme de nuit, ses cellules photovoltaïques rechargeant sous le soleil les batteries nécessaires au vol nocturne.

L'équipe de quelque 70 personnes compte effectuer d'autres vols pour calibrer la machine et finalement construire un deuxième exemplaire qui fera le tour du monde en cinq étapes d'ici 2013, voire 2014, et non plus 2012 comme annoncé précédemment.

Le projet de Solar Impulse a démarré en 1999. Le premier vol a eu lieu le 7 avril.



Sources: www.rtbf.be

www.solarimpulse.be

www.24heures.ch